Provence-Alpes-Côte d’Azur et Occitanie bénéficient d’un ensoleillement stable et d’hivers relativement doux. Un système résidentiel de 6 kWc y génère fréquemment 8 100 à 9 600 kWh/an. Sur toiture tertiaire de 50 kWc, la production annuelle atteint souvent 67 500 à 77 500 kWh. Avec un Capex moyen dégressif à la puissance (effet d’échelle), le LCOE descend généralement au-dessous de la moyenne nationale. Le temps de retour simple, hors actualisation, se situe fréquemment entre 6 et 9 ans en autoconsommation bien dimensionnée, sous réserve d’un prix de l’électricité évitée dans la fourchette haute et d’un profil de charge diurne aligné avec la production. Le ratio d’autoconsommation grimpe lorsque les usages électriques de jour incluent PAC, chauffe-eau thermodynamique paramétré en milieu de journée, data et bureautique ou process légers.
Nouvelle-Aquitaine et Corse offrent des profils proches, avec des productibles situés en moyenne juste sous ceux de la Méditerranée orientale. Les toitures bien dégagées et les températures plus contenues en bord de littoral limitent les pertes thermiques des modules, facteur favorable au PR. La rentabilité s’en trouve renforcée pour des installations sans ombrages structurants.
Pays de la Loire et Bretagne affichent une irradiation plus modérée mais régulière. Un 6 kWc résidentiel produit souvent 6 900 à 7 800 kWh/an. La rentabilité dépend davantage de l’optimisation du profil de consommation. L’ajout d’un pilotage simple par relais sur chauffe-eau, d’un déplacement de charges (lave-linge, lave-vaisselle, recharge douce d’un deux-roues) et d’un dimensionnement raisonnable limitent l’excédent injecté à faible valorisation. Dans ce contexte, un temps de retour simple de 8 à 11 ans se rencontre fréquemment pour des projets bien configurés, avec un LCOE compétitif vis-à-vis du kWh réseau.
Au niveau tertiaire, la présence d’activités en journée (commerces, bureaux, artisanat) augmente mécaniquement l’autoconsommation et sécurise la marge. Un 36 kWc en toiture de petit commerce génère souvent 41 000 à 46 000 kWh/an, avec une part majoritaire consommée sur site lorsque la climatisation, l’éclairage et le froid alimentaire tournent en horaires diurnes.
Hauts-de-France, Grand Est, Normandie, Île-de-France et Bourgogne-Franche-Comté présentent une irradiation annuelle plus basse. Un 6 kWc résidentiel y délivre souvent 6 200 à 7 200 kWh/an. La rentabilité reste solide si le dimensionnement colle à la base de consommation électrique. L’optimisation passe par une inclinaison adéquate (30 à 35° typiquement) pour favoriser l’hiver et la mi-saison, une gestion des ombrages (élagage, distance aux acrotères) et un choix de modules à coefficient de température favorable. Le temps de retour simple observe fréquemment une plage de 9 à 12 ans en résidentiel, plus court en tertiaire occupé de jour.
Les grandes toitures industrielles et logistiques compensent la baisse de productible par un effet d’échelle sur le Capex unitaire et par un profil de charge souvent continu. Un 100 kWc correctement intégré, avec un PR maîtrisé, atteint 105 000 à 120 000 kWh/an, ce qui soutient un LCOE compétitif lorsque l’autoconsommation dépasse 70 %.
Orientation et inclinaison influencent directement le productible. Un sud à 30-35° maximise l’énergie annuelle en métropole. Le sud-est et le sud-ouest induisent une légère baisse, rarement supérieure à 5-8 % pour des écarts d’azimut raisonnables. Dans le nord, une inclinaison un peu supérieure améliore la captation hivernale.
Ombres et albedo modifient fortement le PR. Les masques proches (cheminées, lucarnes, arbres) introduisent des pertes de chaîne. Le recours à des optimiseurs par module devient pertinent lorsque les ombres sont localisées et variables, avec un gain de production qui compense l’investissement supplémentaire.
Température de cellule réduit la tension et donc la puissance instantanée. Les régions chaudes gagnent à favoriser une ventilation arrière correcte et un espace sous les modules. Les toitures en tuiles ventilées se comportent mieux que certaines couvertures métalliques foncées en plein été.
Qualité des composants façonne la performance durable : modules avec faible dégradation, onduleurs à rendement européen élevé, câblage dimensionné, parafoudres adaptés et connectique correctement sertie. Un suivi de production via passerelle de monitoring permet une détection rapide d’anomalies, gage de maintien du PR.
L’autoconsommation directe valorise l’énergie au prix plein du kWh évité. L’injection résiduelle, relativement moins rémunératrice, intervient en complément. Le niveau cible d’autoconsommation dépend de la région via le volume de kWh produits, mais surtout du profil de charge. Une maison équipée d’un ballon d’eau chaude piloté pour chauffer en milieu de journée absorbe une part non négligeable de la production. Dans un commerce, la réfrigération, l’éclairage et la climatisation stabilisent le taux d’autoconsommation.
Le right-sizing consiste à ajuster la puissance crête à la base de charge diurne. En Méditerranée, un 6 kWc bien orienté peut déjà dépasser 9 000 kWh/an ; un surdimensionnement excessif accroît l’injection et étire le temps de retour. Dans le nord, un dimensionnement à 3-4,5 kWc sur une maison moyenne alignée sur 3 500-5 000 kWh/an de consommation annuelle aboutit souvent à un équilibre pertinent entre production et usage.
Le LCOE se calcule via : LCOE = Σ(Capex + Opex actualisés) / Σ(kWh produits actualisés). Les régions à fort productible bénéficient d’un dénominateur plus élevé, ce qui tend à baisser le LCOE. À l’inverse, un Capex localement plus élevé en zone urbaine dense ou en site complexe (accès nacelle, renforts de charpente) remonte le LCOE. Le temps de retour simple s’obtient en divisant l’investissement net par l’épargne annuelle (kWh autoconsommés × prix du kWh + recettes d’injection). En résidentiel méditerranéen, l’épargne annuelle d’un 6 kWc varie souvent entre 1 200 et 1 800 € suivant le profil, alors qu’elle se place fréquemment entre 900 et 1 400 € dans l’ouest et le nord pour une puissance proche, à hypothèses de prix identiques.
L’actualisation des flux ramène ces projections à une valeur économique cohérente avec le coût du capital. Un taux d’actualisation modéré, une stabilité des prix de l’électricité et une maintenance tenue au plus juste améliorent l’indicateur de valeur actuelle nette. Le remplacement de l’onduleur au cours de vie, intégré dès l’origine, évite les surprises dans la trajectoire de flux.